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Sitting Bull au Canada

Au printemps en 1877, après la victoire de Little Big Horn du 25 juin 1876 contre George Amstrong Custer, Sitting Bull se joint à un groupe de 5 000 personnes dans la région de Wood Mountain, au sud de province de la Saskatchewan, à quelques kilomètres du la frontière avec le Montana.

L’inspecteur James Morrow Walsh de la Police montée du Nord-Ouest rencontre Sitting Bull et lui assure une protection contre l’armée des États-Unis en échange du respect des lois canadiennes.

Des liens d’amitié basés sur le respect et l’admiration mutuels s’établissent entre les deux hommes.

À l’été de 1877, le climat était tendu, des incidents et des dissensions menaçant de dégénérer en guerre. Trois émissaires américains qui essayèrent de convaincre Sitting Bull de retourner aux États-Unis furent emprisonnés par les Sioux et ne furent sauvés que grâce à l’intervention de Walsh et d’Acheson Gosford Irvine, commissaire adjoint de la Police à cheval du Nord-Ouest. À une autre occasion, Walsh arrêta trois Indiens au milieu du camp des Sioux pour vol de chevaux. De graves problèmes continuèrent d’inquiéter les personnes constituées en autorité dans les Prairies. Sitting Bull, en dépit de sa promesse, ne lancerait-il pas des raids de l’autre côté de la frontière, incitant peut-être l’armée américaine à le poursuivre en sol canadien ? La présence des Sioux sur le territoire de chasse des Pieds-Noirs provoquerait-elle une guerre entre les deux féroces tribus des Prairies ? Sitting Bull essaierait-il d’unir les tribus de l’Ouest contre les Blancs afin de reprendre possession du pays du bison ? Les rumeurs, en 1878, d’une alliance entre Sitting Bull et Louis Riel, alors au Montana, étaient-elles fondées ?

Le gouvernement canadien, craignant que la présence de Sitting Bull ne déclenche une guerre intertribale et désireux de réserver les Prairies à la colonisation par les Blancs, rejette sa demande de créer une réserve pour son peuple. En se servant de la famine comme outil de subjugation, le gouvernement émet une directive en vertu de laquelle les peuples autochtones des Prairies peuvent être déplacés dans une autre région conformément aux intérêts du gouvernement.

L’amitié qui se noua entre Walsh et Sitting Bull est sans doute responsable en grande partie de l’absence de problèmes majeurs concernant les Sioux dans l’ouest du Canada. Walsh fut cependant critiqué à cause de ses relations trop amicales avec Sitting Bull et de son échec à le convaincre de retourner aux États-Unis. Ces réactions expliquent probablement le transfert de Walsh au fort Qu’Appelle (Fort Qu’Appelle, Saskatchewan) à l’été de 1880 ; son remplaçant au fort Walsh, Lief Newry Fitzroy Crozier, se révéla incapable d’entretenir de bonnes relations avec Sitting Bull. Cet été-là, l’absence de bisons et le refus du gouvernement canadien d’accorder aux Sioux une réserve ou de la nourriture encouragèrent un grand nombre à retourner aux États-Unis, où on leur avait promis des vivres.

Les mesures du gouvernement sont aggravées par l’approvisionnement en nourriture limité dans la région. De plus, les commerçants et les chasseurs américains déclenchent des incendies le long de la frontière pour empêcher les bisons de migrer au nord, coupant ainsi la source alimentaire principale de Sitting Bull et son peuple. Le gouvernement reste ferme dans son refus de leur accorder une réserve et de la nourriture.

Pendant l’hiver de 1880–1881, Sitting Bull, envisageant son propre retour, s’enquit de la réception faite à ceux qui s’étaient livrés. Au printemps, il rencontra au fort Qu’Appelle le colonel Samuel Benfield Steele et Edgar Dewdney, commissaire des Affaires indiennes, qui l’exhortèrent à traverser la frontière. Walsh télégraphia de l’est, où il était en permission, déclarant que Sitting Bull pouvait retourner en toute sécurité. Finalement, en juillet, Jean-Louis Légaré, trafiquant local, reconduisit Sitting Bull et ses partisans aux États-Unis, où ils se livrèrent au fort Buford (Buford, Dakota du Nord) le 19 juillet 1881.

On permit à Sitting Bull de s’installer sur le territoire de la Standing Rock Agency au Dakota du Nord, où il demeura. 

Les autorités américaines ordonnent d’arrêter Sitting Bull en décembre 1890. En exécutant le mandat, les agents de police de réserve provoquent plusieurs des résidents sioux et, dans la fusillade qui suit, Sitting Bull et 13 de ses hommes sont tués.

Ce sera la fin des guerres indiennes !

© Photos /  1. David F. Barry, Photographer, Bismarck, Dakota Territory – Sitting Bull en 1883 2. Portrait de Sitting Bull par David Francis Barry.

© Vidéo / Minutes du patrimoine du Canada – Croyant que la Police montée du Nord-Ouest le respectera, ainsi que son peuple, le grand chef sioux décide de demeurer dans l’Ouest du Canada, plutôt que de retourner aux États-Unis (1877).

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Contributeur: Jonathan

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