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Robert William Service – Le poète du Yukon

Robert William Service – Le poète du YUKON !

« The Song of the Pacifist », Rhymes of a Red Cross Man, Robert W. Service (1916) © Poème traduit par Charlotte Service-Longépé, son arrière-petite fille et biographe, extrait de « Un poète dans la Grande Guerre », Le Pays de Dinan, Edition de la Bibliothèque Municipal de Dinan, à paraître fin novembre 2018.

Robert W. Service (1874-1958) débuta sa carrière en poétisant l’esprit aventurier des pionniers du Grand Nord canadien sous les aurores boréales du Yukon puis utilisa cette même capacité à retranscrire la réalité pour décrire le conflit de la Guerre 14-18 dans une forme humanisée unique. Il a dépeint avec empathie le quotidien du simple soldat Allié ou Allemand pris dans l’engrenage implacable des batailles meurtrières.

Son recueil de poésie Rhymes of a Red Cross Man (Rimes d’un Homme de la Croix-Rouge) publié en 1916, suite à son expérience en tant qu’ambulancier/brancardier pour la Croix-Rouge sur le front de la Somme, fut en tête des ventes pendant neuf mois.

Robert W. Service, homme aux convictions pacifistes, partage une vision bouleversante, tout en nuances, inspirant la mémoire des nouvelles générations, à la manière du poème précurseur en 1916 :

« La Complainte du Pacifiste »

« Nos haines absurdes en valent elles la peine, quand nous sonnons le glas de nos Morts?
Pensez-vous que notre gloire et nos conquêtes compenseront les torrents de sang que nous avons versés?
Les clameurs de notre Victoire consoleront elles le cœur des mères?

Si la Victoire signifie pour nous un ennemi anéanti et humilié;
La splendeur et la puissance d’une heure glorieuse et une trêve de plus ou moins un siècle:
Pourtant nous avons condamnés ces hommes à une mort certaine en outrepassant nos droits!

Si par le Triomphe nous prouvons seulement que l’épée que nous rengainons est pure;
Que la justice, la vérité et l’amour perdurent; que la liberté trône à son apogée;
Que les plus faibles n’auront plus peur; que la raison du plus Fort ne sera pas toujours la Meilleure.

S’il en est ainsi: mais par les plaines baignées de sang, les ravages du feu et de la peur,
Par le grondement déchirant de la Guerre des Guerres, les Morts si doublement chéris…
Notre Victoire est une immense défaite, et elle se moque de nous alors que nous nous félicitons.

La Victoire! Il ne peut y en avoir qu’une seule, célébrée dans chaque pays:
Nous qui étions adversaires nous nous tenons aujourd’hui au côté de tous nos morts;
Et dans le silence de notre douleur réciproque, les mains se rejoignent.

Le Triomphe! Oui, quand renaissant de leurs cendres dans la gloire de leur résurrection
Les âmes de ceux qui se sont sacrifiés guident nos cœurs vers la paix,
Frères d’infortune, d’une voix universelle, Nous clamerons que la Guerre disparaitra.

La Gloire! Oui, quand de la plus sombre défaite naitra la plus éclatante victoire;
Quand par-dessus les champs ensanglantés s’élèvera une étoile qui ne déclinera jamais:
Ensuite, et seulement alors, nos Morts sauront qu’ils ne sont pas tombés en vain.

Quand nos petits-enfants parleront de la Guerre comme d’une folie qui aurait pu être évitée;
Quand nous accepterons de Dieu cette épreuve, et arborerons d’un océan à l’autre
Au nom des Morts la bannière de la Paix … Cela sera la Victoire. »

Contributeur: Jonathan

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